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La moto, bon pour la santé ?

La moto de route n’est pas à proprement parler un « sport », mais elle reste malgré tout une activité physique. Si elle est bien pratiquée, elle peut apporter beaucoup de bienfaits pour la santé physique et mentale du motard. En effet, rouler au grand air avec une position dynamique permet de renforcer sa musculature et de faire correctement fonctionner son système respiratoire. Durant la conduite d’une moto, les muscles qui travaillent le plus sont les abdominaux et les muscles des bras.

Très simplement, faire de la moto permet de garder une bonne forme physique. Mais tout dépend comment et combien, en qualité et en quantité. Comme pour toute activité physique, les bienfaits ne se font ressentir qu’à partir d’une certaine durée de pratique. Pour vraiment en tirer des bénéfices, il est important d’adopter et de conserver une position de conduite dynamique. Beaucoup trop de motards ont une mauvaise position de conduite. Ils roulent avachis, le dos voûté, tout le poids du corps en appui sur les fesses ou sur les poignets.

Pour réaliser un véritable exercice physique, on parle de 3 à 4 heures de moto sur la journée minimum. Pour rester actif, bouger sur la moto, rester mobile sur la selle et ne pas s’avachir sont les conditions à respecter. N’oubliez pas de faire une pause toutes les deux heures pour relâcher les tensions et détendre les muscles de votre corps.

 

Une étude scientifique

Faire de la moto c’est bon pour la santé et la science l’affirme. L’institut Semel des neurosciences et du comportement humain de l’Ucla vient d’étudier le cerveau de motards pour savoir ce qu’il sécrète de plus ou pas par rapport à celui d’un automobiliste.

Première constatation de cette étude : les motards ont une attention accrue et une meilleure résistance à la distraction dès lors qu’ils conduisent leur moto. Le motard est donc meilleur qu’un automobiliste dans l’analyse de son environnement.

Deuxième constatation : l’étude a aussi montré qu’environ 20 minutes de moto produisaient aussi une augmentation de l’adrénaline de 27% mais également de la fréquence cardiaque de 11% comme le ferait une courte séance de sport par exemple. Les biomarqueurs hormonaux du stress (taux de cortisol) chutent pour leur part de 28%, faire de la moto est donc un anti-stress plutôt efficace.

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La circulation inter-files à moto de nouveau autorisé mais sous conditions

Depuis le 2 août 2021 et pour une durée de 3 ans, la circulation inter-files (CIF) est à nouveau autorisé sur les autoroutes et les voies rapides dans uniquement 21 départements. Les véhicules concernés sont les deux-roues et les trois-roues motorisés de moins d’un mètre de large. Sont interdit les tricycles à voie large, les side-cars et les quads.

Pour pratiquer la CIF il faut un contexte bien particulier. Il faut que la circulation soit dense et qu’elle s’établisse en files ininterrompues sur toutes les voies. Il faut également que l’espace entre les véhicules sois suffisant pour passer. La CIF peut se pratiquer uniquement sur les autoroutes et les routes à deux voies minimum séparées par un terre-plein central. La vitesse maximale autorisée sur ces routes doit être supérieure ou égale à 70 km/h. Pour finir, il faut que les motards passent entre les deux files de véhicules situées les plus à gauche de la route.

Voici les 21 départements concernés par l’expérimentation : les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, l’Essonne la Gironde, la Haute-Garonne, les Hauts-de-Seine, l’Hérault, l’Isère, la Loire-Atlantique, le Nord, Paris, les Pyrénées-Orientales, le Rhône, la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis, le Val-d’Oise, le Val-de-Marne, le Var, le Vaucluse et les Yvelines.

La CIF se pratique sous différentes conditions :

• La vitesse doit être de 50 km/h au maximum avec un différentiel de 30 km/h par rapport aux autres véhicules sur la route.
• Lorsque le trafic reprend normalement et que les véhicules roulent à plus de 50 km/h sur au moins une des deux voies, les deux ou trois-roues motorisés doivent arrêter la CIF et reprendre une circulation classique.
• Avant de commencer la CIF, le conducteur doit avertir son intention aux autres usagers.

Les choses à ne pas faire :

• Forcer le passage ou tenter de passer si l’espace entre les véhicules n’est pas clairement suffisant.
• Dépasser un autre deux-roues ou trois-roues motorisé circulant devant soi en inter-files.
• S’engager en CIF lorsque la voie est en travaux ou couverte de neige ou de verglas.

Pour ceux qui n’avaient pas compris la partie sur le différentiel de 30 km/h, on vous explique. L’écart de vitesse en CIF, entre motos et véhicules ne doit pas être supérieur à 30 km/h.

Ainsi, la vitesse des motards en inter-files est plafonnée :

– à 30 km/h si la circulation est à l’arrêt

– à 40 km/h si les autres usagers roulent à 10 km/h

– à 50 km/h dès lors que la vitesse des véhicules se situe entre 20 km/h et 50 km/h

Au-delà de 50 km/h, on considère que le trafic est normal : les motards doivent quitter l’inter-files et réintégrer leur place dans les voies.

Le constat fait est que la circulation inter-files n’est pas autorisée par le code de la route, mais elle est souvent pratiquée. Cette expérimentation va permettre d’étudier les conditions dans lesquelles cette pratique pourrait être autorisée, sécurisée et enseignée lors du passage du permis de conduire ou de stages moto par exemple.

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